Un week-end bien rempli avec cette fine équipe, initiation pour certains, redécouverte pour d'autres....
De l'eau, du rocher, des cordes, des glissades, des sauts, des clefs d'arrêts, des rappels débrayables, on est bien dans l'univers si particulier de la descente de canyon.
Le Triéves nous réserve deux belles surprises, la Mouna choisi pour le premier jour possède une cotation de V3A3II, parce qu'aussi en canyon, il existe des cotations.
V pour la longueur des rappels, sa verticalité et la configuration de réception des cascades, A pour le caractère aquatique, nage, saut, toboggan, siphon, mouvement d'eau dans les vasques et le dernier chiffre romain correspond à son engagement, les échappatoires si l'on veut sortir du canyon et le temps de parcours.
Ce système de cotation peut aller jusqu'à V7A7VII. Loin de nous ces cotations extrêmes, nous sommes là pour découvrir et nous amuser.
Le premier rappel pour certains au milieu de la goulotte avec de l'eau qui coule, il faut apprivoiser cette nouvelle ambiance, puis quelques ressauts négocier en désescaladant, des petits toboggans qui ne glisse pas sur cette roche calcaire, mais ça tombe bien car certains n'ont pas envie de glisser. Un petit saut et nous voilà devant la principale difficulté de cette descente, la cascade de 18 mètres. Un passage de main courante ou les doubles longes trouvent toutes leurs utilités et nous voilà en haut de celle-ci. Installation d'un rappel débrayable qui comme son nom l'indique peut se débrayer si un équipier est en difficulté.
Fred en bas en contre assurage et moi en haut pour installer les canyoneurs et c'est parti pour quelques mètres de sensations fortes. Une fois les premières appréhensions passées, tout le monde est heureux et content d'être ici, on évolue dans un milieu magique que dame nature a confectionné au fil du temps.
Et voici que ce canyon arrive dans un autre, le niveau d'eau augmente et sa fraicheur aussi, un toboggan ou il faut bien amortir, une petite progression en torrent et voici la dernière difficulté, un rappel de cinq mètres qui finit dans une vasque suivi d'un toboggan.
Les compétences augmentent pour le groupe et ce dernier rappel est avalé par tout le monde sans aucune difficulté, la fin est toute proche, au grand regret de certains.
J'ai oublié de souligner que pour le départ de ce canyon, nous avions le choix entre effectuer une navette en voiture ou une marche d'approche, la marche a été privilégier et ce fut une belle randonnée de 50 minutes.
Direction le camping pour faire sécher le matériel, petite ballade bucolique dans le village, puis atelier au pied d'un arbre dans le camping pour apprendre la clef d'arrêt et la confection du rappel débrayable et surtout attendre l'heure de l'apéro.
Une bonne nuit de récupération et nous voilà parti pour les Moules Marinières, cotation V3A4II, vous l'aurez donc compris si vous avez bien suivi, il est un peu plus aquatique, et ce fut le cas, une entrée en matière grandiose, sur 500 mètres s'enchainent, toboggans, petits sauts, nage, cascade de 6 mètres.
Le calme revient sur le cours d'eau et une progression sur un sentier sous les bois nous permet d'atteindre au bout de vingt minutes la deuxième partie de ce canyon.
Toboggans, sauts, passage sous bloc, une cascade de dix mètres au bout d'une main courante avec possibilité de saut, mais attention au départ, glissade interdite !!! Fred a testé ce beau saut.
Voici venir le clou du spectacle, la cascade de 24 mètres ou l'on part plein vide, sensations garanties.... Tout le monde gère malgré les appréhensions existentielles, quelques chaos ou il faut trouver le bon cheminement puis une vasque prête a recevoir les sauts pour ceux qui veulent, 8 mètres, 6 mètres, 2 mètres il y en a pour tous les gouts, on peut même descendre en rappel. Suite à cela un toboggan bien raide d'environ 8 mètres termine cette aventure.
Un très beau week-end entouré de gens adorables, l'autonomie commence tout doucement à arriver et c'est génial. Un grand bravo à toute cette équipe qui s'est régalé selon les dires. Un grand merci à Fred qui est un équipier hors pair et qui je crois qu'il se dit: "Mais en fait ça me manquait le canyon"...
A très bientôt pour de nouvelles aventures.
PHOTOS ci-dessous
https://photos.app.goo.gl/3dwAXZSqGwbWQzkv5Lien vidéo ci-dessous:
https://youtu.be/SwacNUddSEA
. Tout ça dans des paysages à couper le souffle ! Pour ma part il y a encore du chemin à faire pour être pleinement sereine et éviter les « ho mon dieu » à l’approche des obstacles, car le canyoning c’est de la hauteur, des cascades sur la tête, des réceptions improbables… mais le plaisir de jouer prend vite le dessus et on a vite envie d’y retourner pour se mettre au frais. 